Voyages et découvertes

Road trip Bolivie – Pérou été 2017

Nous en aurons mis du temps pour écrire cet article mais il est bien là ! Découvrez en détail notre roadtrip en Bolivie et au Pérou en juillet/août 2017.

Sommaire

NOTRE PARCOURS EN 3 SEMAINES

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La petite légende qui va bien : 1 -Sucre, 2 -Potosi, 3 -Tupiza, 4 -Villa Mar, 5 -Quetena Chico, 6 -Salar de Uyuni, 7 -La Paz, 8 -Isla del Sol, 9 -Puno, 10 -Ollantaytambo, 11 -Aguas Calientes, 12 -Cuzco. Le mieux pour voir le chemin logique est de consulter le tableau.

Et voici un tableau récap pour vous situer un peu plus le périple :

INFOS PRATIQUES

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  • Attention au Mal aigu des montagnes (MAM) !

Construisez bien votre trip pour monter progressivement les paliers d’altitude ! Nous avons construit notre itinéraire pour essayer de monter progressivement et ne pas, par exemple, arriver directement à La Paz qui est à 3640m. Nous avons préféré arriver à Santa Cruz qui est à 416m puis ensuite aller à Sucre à 2810m et enfin à Potosi qui culmine à 4067m ! Même avec ça nous avons tout de même ressenti l’altitude ; le top, si vous avez du temps, est de s’acclimater quelques jours par pallier. Vous trouverez pas mal d’infos sur internet sur le sujet donc n’hésitez pas à bien vous documenter.

  • Vêtements & sac de couchage

Pour ce premier voyage dans des pays aux températures variées, nous avons pris le temps de réfléchir à nos besoins pour éviter les galères de dernière minute. Finalement, nous partons avec de multiples couches pour parer au maximum de situations.

Pour ce qui est des sacs de couchage, nous avons tous deux opté pour un modèle avec une limite de confort de 5 à 15 ºC et qui peuvent se lier pour ne faire qu’un (pratique pour un couple !). Ils ont également fait office de couverture supplémentaire dans de nombreuses auberges où nous avons dormi car il fait généralement froid la nuit ! De plus, il est fortement recommandé de louer un sac de couchage pendant votre trip de 4 jours en 4×4 dans le Sud Lipez car il fait vraiment très froid ! Si vous en avez un tant mieux, mais si vous ne souhaitez pas investir dans ce type de sac de peur de ne pas le réutiliser alors faites comme nous ! Pour vous donner une idée, sans être frileux, nous avons dormi habillés avec nos chaussettes et bonnet, le tout dans notre sac de couchage 5 à 15, lui-même dans le sac de couchage de location, le tout sous des couvertures prêtées par les refuges pendant les premières nuits du trip !

  • Argent

Pour ce qui est du change de monnaie, nous n’avons pas fait le bon choix. Le bureau de change contacté sur Paris nous a indiqué qu’ils n’avaient pas de bolivianos mais qu’il était préférable de prendre des dollars. De même, le Lonely Planet indiquait qu’il pouvait être difficile de changer des euros. Peut-être, mais nous sommes de ce fait clairement perdants ! Après le change euros-dollars fait à Paris, arrivés à l’aéroport de Santa Cruz, le taux est bien plus avantageux pour les euros que pour les dollars. Sur les quelques centaines d’euros que nous avons changés (depuis les dollars donc) nous avons tout de même perdu plus d’une trentaine d’euros, sans raison… Bon à savoir pour les prochains voyages de ce type !

  • Connexion internet

Vous en trouverez presque partout cependant la connexion est lente. Évidemment oubliez la connexion internet pendant votre trip en 4×4 dans le Sud Lipez, par contre à Isla del Sol vous en aurez sans problème !

  • Réservation en avance ou sur place ?

Vous pouvez évidemment faire tout en freestyle, cependant on vous recommande de réserver au moins pour les grandes villes. Il est préférable de réserver à La Paz par exemple car ça craint un peu donc il est mieux d’aller directement déposer vos affaires dans votre guesthouse/hôtel avant de visiter la ville.

Par contre, il est préférable de réserver en avance votre trip de 4 jours pour trouver un équipage de qualité. Nous avons personnellement fait le trip avec « Alexandro Tour » (cliquer ici) et c’était vraiment super ! Les guides étaient vraiment sympas, il faudra cependant parler un minimum espagnol ou anglais pour faciliter l’échange.

  • Avoir toujours de l’eau avec soi

Et oui comme à la montagne ! Boire beaucoup d’eau ! Là c’est encore moins anecdotique car on est en altitude élevée. Ce n’est pas la même chose que de partir au ski à la montagne dans les Alpes l’hiver, ici ça rigole pas ! :-)

NOTRE VOYAGE JOUR APRÈS JOUR

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Jour 1 : Bienvenue à Sucre

Après trois vols et 24 heures de trajet, nous voici enfin arrivés à l’aéroport Alcari, le nouvel aéroport de Sucre, situé à quelques dizaines de kilomètres au sud de la ville.

Nous prenons un taxi pour rejoindre la Casa Al Tronco, notre hébergement pour deux jours. Angél, notre chauffeur, est très sympathique : il nous parle de la région, de la Bolivie, et nous échangeons sur la vie ici, à Sucre.

La Casa Al Tronco est très agréable ; avec seulement trois chambres à louer, cette guest est pleine de charme. La terrasse au dernier étage offre une vue superbe sur la ville et les deux chaises longues en plein soleil invitent à la détente. La propriétaire nous donne un plan de la ville et nous explique où se trouvent les principaux points d’intérêt.

Les affaires déposées, nous partons découvrir la ville blanche. La Casa se trouve dans le quartier de la Recoleta, à 10 minutes du centre-ville. Nous descendons tranquillement les petites rues, l’altitude nous coupant rapidement le souffle. En ce dimanche, tout est très calme ; nous flânons à travers les rues, découvrant les bâtiments principaux : la cathédrale, le bâtiment gouvernemental, la place 25 de Mayo. Nous cherchons plusieurs restaurants et cafés que nous avons repérés sur notre guide mais tout est fermé !

L’après-midi est longue, la fatigue nous écrase mais nous continuons malgré tout nos déambulations à travers les petites rues qui montent et descendent. Nous prenons finalement un « colectivo » qui nous ramène dans le quartier de la Recoleta. De là, nous allons boire un verre au Mirador Café, un lieu sympa avec une jolie vue, avant d’aller chercher quelques en-cas pour faire office de dîner.

Jour 2 : Découverte de Sucre

Après une bonne nuit de sommeil sous de multiples couvertures, nous nous réveillons avec la fraîcheur matinale, vite balayée par le soleil levant dans un ciel sans nuages.

Nous partons pour le centre de Sucre. Sur la route, nous nous arrêtons dans une agence de la BoA (Boliviana de Aviacion) repérée la veille, pour acheter nos billets Uyuni-La Paz. Vus à 140€ par personne sur internet, nous les aurons pour 170€ pour deux ; on conseille donc, si possible, de prendre ses vols internes directement sur place, des agences BoA et Amaszonas se trouvant facilement dans les principales villes du pays. Nous nous rendons ensuite à la Casa de la Libertad mais ce lieu historique est fermé le lundi ! Nous tentons alors d’aller prendre de quoi déjeuner dans un petit café alentour, mais là encore, ce sera un loupé : le café est fermé ! Nous nous rabattons sur « El Patio », qui vend des empanadas et salteñas typiques de Bolivie (ce sont des chaussons fourrés à la viande et aux légumes, avec une sauce terriblement bonne !) Nous retrouvons là un couple originaire de Hong-Kong rencontré la veille à la Casa al Tronco où ils résident comme nous. Nous partageons donc notre déjeuner à l’ombre d’un parasol dans le très agréable patio occupé tant par des touristes que par des locaux. Ne restaient au menu que les empanadas au poulet et les salteñas Santa Clara, spécialité de la maison. Les deux sont excellents mais la salteña Santa Clara, avec son mélange de bœuf, légumes, olives, et son bouillon légèrement relevé a particulièrement fait vibrer mes papilles ! Après cette petite pause, nous allons faire un tour au marché central, à quelques dizaines de mètres de là. Dans la rue, nous marchons aux côtés des nombreux élèves, jeunes et plus âgés, tous vêtus de leur uniforme d’écolier. Les vacances d’hiver viennent de se terminer et les voici donc tous de nouveau en chemin pour l’école.

Aujourd’hui, la ville toute entière à un nouveau visage : les voitures et les bus se succèdent, dirigés par la symphonie des klaxons, les gens marchent nombreux, les stands de rue sont installés un peu partout sur les trottoirs. Le marché auquel nous arrivons est bien organisé : ici les vendeurs de pain et en-cas sucrés, là les vendeurs de fruits et légumes. Plus loin, les allées dédiées aux bouchers, avec notamment des petits espaces entièrement carrelés où ils peuvent découper et vendre la viande. Les têtes de bœuf, viscères et autres morceaux étalés nous dissuaderons de passer du temps dans ces allées, et nous préférons nous diriger à l’étage, dédié à la restauration. Ici, de nombreuses femmes préparent et servent leur déjeuner aux travailleurs et autres locaux : soupes, viande et riz, pommes de terre… Nous finissons notre tour du marché par des étals qui retiennent particulièrement mon attention : les gâteaux. On ne parle pas ici de paquets de cookies ou d’un simple gâteau au yaourt, mais bien de gros gâteaux à la crème et aux décorations travaillées. Et le concept est tout simplement incroyable : des dizaines de gâteaux, de toutes tailles et de toutes saveurs sont posés sur les étals : vous pouvez au choix en acheter une part ou au complet. C’est l’anniversaire de mamie ce soir ? Pas de problème ! La vendeuse attrape sa poche à douille remplie d’une sorte de crème au beurre colorée (là encore, vous avez le choix !) et écrit sur le gâteau choisi le petit mot qui vous fera plaisir ! Ce goût pour les gâteaux se retrouve ailleurs dans la ville où il n’est pas rare de croiser un vendeur de rue qui propose des parts de sa création maison. Un vrai danger pour les gourmands en sorte !

Notre petit tour du marché terminé, je suis tout de même un peu frustrée de n’avoir pu trouver de humitos, des en-cas à base de farine de maïs mélangé avec du fromage, des oignons et des épices. Nous sommes maintenant en début d’après-midi et les vendeurs d’empanadas n’ont plus rien à nous proposer ! Tant pis, nous marchons tranquillement vers le parc Bolivar, où nous nous arrêtons prendre un jus de fruits frais et un sandwich avant de profiter de cet espace au calme. Une petite Tour Eiffel orange, construite et offerte par M. Eiffel lui-même en 1905, trône au milieu du parc et on peut même y grimper par l’étroit escalier. La vue n’est pas là, mais on pourra dire que l’on est allé en haut de la Tour Eiffel bolivienne, ce n’est pas rien ;) ! Au bout du parc se trouve un joli point d’eau entouré de bancs et où il est agréable de se poser. A côté du parc, une grande aire de jeux pour enfants mais aussi une piscine et un court de tennis où se réunissent les familles, en particulier le week-end.

Nous prenons ensuite le bus pour la Recoleta où nous nous rendons plus précisément au Musée d’art indigène. Très complet, ce musée donne une bonne compréhension de l’art du tissage des populations indigènes de Bolivie mais aussi de leur rapport à la musique, aux rituels, etc. Le guide papier prêté à l’entrée et disponible en français est très appréciable ! Nous avons pris notre temps pour faire le tour du musée, au total une bonne heure et demie. A la sortie, une boutique propose des tissages, sacs et autres porte-monnaies créés par des femmes et hommes indigènes à qui revient une partie des profits. En sortant du musée nous découvrons que la place Pedro de Anzúrez attenante s’est animée : des dizaines de baby-foot sont installés et des étals sont en train de se monter autour. En discutant avec un vendeur de bijoux nous apprenons qu’il s’agit d’une fête populaire qui réunit toute la population. Nous n’aurons malheureusement pas l’occasion d’y passer car elle commence le lendemain, jour où nous partons pour Potosi.

Pour ce soir, nous descendons la rue principale et tombons sur un stand de rue qui vend des burgers à la mode bolivienne (comprenez avec le pain typique bolivien et des tonnes de sauce et de sel sur vos frites !) En rentrant à la Casa, nous craquons pour des raisins d’amour, très goûtus ! Pour finir la journée, nous passons une chouette soirée à profiter du coucher de soleil sur la terrasse et à discuter avec nos compères hongkongais.

Jour 3 : Potosi

Nous partons au petit matin pour la gare routière de Sucre. Objectif : trouver un transport pour Potosi. Le terminal est un vrai bazar : quelques agences de bus de part et d’autre, des taxis et des personnes qui vous proposent leur transport. Bien sûr, tous partent « tout de suite »… du moins, c’est ce qu’ils disent ! Nous trouvons rapidement un colectivo mais nous sommes seuls dedans, et devons donc patienter pour d’autres personnes avant de pouvoir partir. Après un bon quart d’heure, nous sommes toujours seuls. Nous décidons donc de repartir vers le terminal de bus de l’autre côté de la rue où nous prenons des billets pour un départ 15 minutes plus tard. Nous partirons finalement avec une demie heure de retard et arriverons 1 heure plus tard que prévu. Ce trajet en bus a été animé ! D’abord par un artisan qui travaille l’argent et qui nous a fait un petit quiz après avoir notamment expliqué qu’une grande fête dédiée à l’artisanat allait commencer dans les jours à venir à Sucre. Il nous invitait donc à y aller et à acheter le travail de toutes ces femmes et hommes. A chaque bonne réponse à son quiz, un petit cadeau : un bracelet coloré en plastique, une médaille de la Vierge Marie en argent, puis la chaîne qui va avec. Bon, finalement, seul le bracelet en plastique est cadeau. Il propose le reste pour peu et quelques personnes dans le bus achètent. Bien que folklorique, la demie heure passée à écouter ce monsieur a été drôle et agréable ; pas d’attitude désagréable, pas d’insistance à acheter et une attitude très positive : nous avons bien ri !

Arrivés à Potosi, en début d’après-midi nous prenons un taxi pour le centre-ville où nous avons réservé un Airbnb. Ici pas de numéro de porte alors nous galérons un peu à trouver notre hébergement pour la nuit… Après plusieurs allers-retours dans la rue, quelqu’un finit par nous appeler : notre hôte nous a trouvés ! Les affaires déposées, nous partons à la découverte du centre historique de Potosi. Nichée à 4010 mètres d’altitude, cette ville est très agréable. La place 10 de Noviembre est magnifique ;et la vue des montagnes et du Cerro Rico en arrière-plan confère au lieu une touche d’authenticité et de poésie incroyables. Nous apprécions l’architecture et l’ambiance de cette ville en flânant à travers ses rues avant de nous rendre à la Casa de la Moneda pour en savoir un peu plus sur l’histoire de la région. La visite est proposée en français, anglais et espagnol. Nous profitons de celui en compagnie de compatriotes. Pendant 1h30, nous visitons les différentes salles de la Casa : peintures, salle de fabrication des pièces de monnaie, collection numismatique avant de finir par la chapelle et les fonderies, au nombre de 11 au total. Les lieux sont assez surprenants car bien conservés et les explications intéressantes même si a priori plus sommaires qu’en espagnol. A la sortie, la pièce destinée aux objets d’antan en argent surprend : absolument tout était fait de cette matière, de l’armure au pot de chambre !

A notre sortie du musée, la nuit est tombée et le froid se fait sentir. Nous arpentons les allées du marché central, lieu que nous apprécions particulièrement car toujours phare de l’atmosphère des villes ou villages où nous passons. A sa sortie, une place où sont installées de grandes tables et autour desquelles des cuisinières proposent de quoi dîner. Nous rentrons à notre appartement nous réchauffer et ne sortirons que pour trouver un restaurant où dîner. Malgré un repérage sur le net et maps.me en poche, nous ne parviendrons jamais à trouver le lieu voulu ! On se rabat donc sur un burger bolivien de rue (oui, encore !), la queue devant l’étal nous donnant confiance. C’est bien installé sur notre canapé, au chaud devant un poêle que nous passerons une courte soirée avant d’aller nous coucher.

Jour 4 : Tupiza, nous voilà !

Levés de bonne heure nous retrouvons notre hôte pour lui rendre les clés et partons en taxi jusqu’à l’ex-terminal d’où partent les minibus express pour Tupiza. Nous y rencontrons deux françaises avec qui nous ferons la route. Pour info, cela ne change rien au prix mais permet de remplir plus vite le minibus qui ne part qu’une fois complet.

Les 3-4 heures de route sont agréables, ponctuées par un paysage montagneux et désertique captivant et au rythme de diverses musiques internationales en VO ou adaptées à la mode bolivienne. La chanson « Voyage, voyage » en espagnol nous a bien fait rire ! Le chauffeur nous laisse à l’entrée de la petite ville de Tupiza ; en quelques minutes nous atteignons l’hôtel Mitru où nous avons réservé une chambre.

Le centre-ville ne semble pas très grand et en ce début d’après-midi il est surtout très calme. Le décor semble lui tiré d’un western-spaghetti. Les routes poussiéreuses laissent s’envoler un petit nuage de fumée à chaque passage de voiture, les bâtiments sont bas et la ville est entourée de roches pourpres escarpées.

Après déjeuner, nous nous rendons chez Alexandro Tour, où nous avons réservé par mail un trek en 4*4 de 4 jours et 3 nuits à travers le Sud Lipez et la Salar d’Uyuni. C’est un incontournable de la région et on peut vous confirmer que l’on ne regrette pas un seul instant cette excursion, tout simplement magnifique ! Mais pour le moment nous sommes à Tupiza, et nous prenons le temps de profiter de cette jolie région en pleine nature. Nous réservons un tour à cheval pour le lendemain, payons notre excursion Sud Lipez-Uyuni, et retournons nous balader en ville et surtout acheter un bonnet, des gants, et même des chaussettes ! On nous a prévenu qu’il allait faire froid… et pourtant on a oublié ces quelques accessoires indispensables en France !

Jour 5 : Tupiza et ses alentours

Ce matin, nous prenons notre temps ! Un bon petit déjeuner, une douche, ; on traîne un peu et ça fait du bien ! Nous allons ensuite faire un tour au marché couvert et découvert où nous trouvons deux jolis tissus qui feront office de nappe à notre retour à la maison, et quelques babioles. Surtout, nous apprécions de regarder la vie, les gens qui passent, s’interpellent, discutent, les vendeuses de fruits, de légumes, d’empanadas, les enfants qui nous regardent curieusement. On prend quelques photos, on discute et on s’arrête pour manger de délicieuses « papas rellenas » aux œufs et au bœuf, mais aussi quelques salteñas. Puis, après un stop rapide à l’hôtel, nous partons pour Alexandro Tour. Là, on nous prête un chapeau et des guêtres avant de nous déposer en 4*4 à la sortie de la ville où nous attendent un jeune homme et trois chevaux. Bien que n’ayant jamais fait de cheval de ma vie, les explications sont sommaires ; une fois sur l’animal, on me montre comment tirer pour le faire freiner ou s’arrêter ou, au contraire, comment le faire accélérer. 2 minutes plus tard nous partons. Pour ce tour de 3 heures, nous passons par la « Puerta del Diablo » et par le « Cañon del Inca ». Les paysages sont très beaux mais nous ne profitons pas vraiment des chevaux qui connaissent l’itinéraire par cœur. Nous n’avons donc pas l’occasion de les diriger, et n’avons même quasiment aucune influence sur leur rythme ; habitués par l’exercice, les chevaux avancent au rythme qui leur convient et n’écoutent absolument rien à nos demandes. Notre jeune guide ne semble pas non plus à l’aise à 100%, notamment lorsqu’il a fallu rattraper un cheval parti au galop, manquant de faire tomber son passager en même temps… Heureusement, il n’y a pas eu de problème et nous avons apprécié de discuter avec ce jeune, qui travaille depuis ses 12 ans pour faire vivre sa famille et qui n’a qu’une hâte : avoir 18 ans pour rejoindre ses frères en Argentine et travailler là-bas. Le mode de vie, les préoccupations, les rêves… tout est différent et, bien que tout à fait conscients de cette réalité, nous prenons ici encore une belle piqûre de rappel de notre statut privilégié…

Après ces trois heures, nous rentrons à pied à l’hôtel, et en profitons pour prendre des gâteaux, de l’eau et du papier toilette pour les jours à venir.

Jour 6 à jour 9 : Excursion Sud Lipez-Uyuni

Nous y voilà enfin ! On attendait ce moment avec impatience et ce matin c’est parti ! Nous arrivons devant l’agence d’Alexandro à 6 heures du matin, où d’autres personnes comme nous attendent. Rapidement, on nous présente notre chauffeur, Miguel, et Nelson qui l’accompagne. Nous sommes seulement tous les deux dans le 4*4 puisque nous avons fait le choix d’un tour privé qui nous permettra de nous arrêter où, quand, et autant de temps que nous le voudrons. Et accessoirement d’avoir de la place, d’être à l’aise dans la voiture où nous allons passer les quatre prochains jours !

On pourrait vous raconter tout en détail de cette excursion où nous avons été scotchés par les paysages, ébahis par la beauté de la nature, gelés par le froid glacial qui transperce toute vos couches de vêtements une fois la nuit tombée… On pourrait aussi vous conter les couleurs vives, la douceur du soleil, le sentiment de plénitude…Mais c’est tellement unique que l’on préfère vous conseiller d’y aller et d’apprécier par vous-même (quelques photos quand même pour vous donner envie.. c’est tellement beau !).

Plan excurtion sud lipez

Pour ce qui est de l’aspect pratique, comme beaucoup nous ne savions pas trop à quoi nous attendre et avions un peu peur du froid ; nous étions donc bien couverts (sous-couche manche courte + t-shirt manche longue + doudoune légère très chaude + coupe-vent et une veste polaire en plus en cas de besoin et pour le bas sous-pantalon en polaire + pantalon de rando + chaussettes chaudes) et avions pris avec nous un sac de couchage 10°C (limite à 2°C) ultra-compact qui nous a bien servi, notamment plus tard sur le lac Titicaca.

Pour l’excursion, nous avions en plus réservé 2 sacs de couchage de l’agence (qui ne sont pas hyper chauds mais nous ont permis de constituer une épaisseur de plus); ceci étant, nous avons été ravis de découvrir que les lits des différents refuges avaient tous plusieurs épaisseurs de couvertures chaudes ! Une belle surprise car la nuit, on vous le confirme, il fait vraiment très très très froid ! D’ailleurs, ce n’est pas bien compliqué, nous avons passé ces 4 jours dans les mêmes vêtements, nuit et jour (la possibilité de prendre une douche chaude la dernière nuit est un pur bonheur !)

Après ces 4 journées de déambulation, nous avons fini par le cimetière de trains d’Uyuni qui n’avait rien d’extraordinaire mais nous a permis de passer un peu de le temps avant d’aller à l’aéroport où nous prenions un vol le soir même pour La Paz.

Jour 10 : La Paz

Pour être tout à fait honnête, je n’étais pas très enjouée d’aller à La Paz. Il fallait que nous nous y arrêtions pour des questions d’itinéraire mais je n’étais pas très à l’aise à l’idée d’arpenter les rues de cette ville réputée particulièrement dangereuse. Eh bien, quelle belle surprise ! Nous avons passé notre journée à nous balader entre le quartier de l’église San Francisco et ses vieilles rues pavées (et touristiques), et d’autres quartiers de la ville que nous avons rejoint par le téléphérique et ses lignes verte et jaune. La vue depuis ce moyen de transport est très chouette, on vous conseille vivement ! Le soir, nous avons profité d’une excellente pizza achetée chez “Martini Pizza” avant de préparer nos affaires pour le départ le lendemain matin, prévu à 4h du matin en raison de grèves à répétition sur le trajet menant à Copacabana.

Jour 11 : Arrivée à Isla del Sol

C’est donc au beau milieu de la nuit que nous nous réveillons pour prendre un minibus (venu nous récupérer à l’hôtel) direction Copacabana. Après quelques heures de trajet, notre van embarque sur un petit bateau pour traverser le détroit de Tiquina avant de continuer sa route jusqu’à Copacabana. Le chauffeur nous laisse à quelques rues de l’embarcadère où nous nous rendons et montons sur le 1er bateau venu pour rejoindre l’Isla del Sol par le port du sud. Là, des insulaires nous attendent sur le ponton : chaque visiteur doit payer un droit d’entrée sur l’île de 10 bolivianos. Les pieds sur la terre ferme, nous sommes prêts à gravir les escaliers de l’inca. Nous repérons Las Cabañas, une auberge avec une vue magnifique sur le lac où nous nous installons pour la nuit. Délestés de nos sacs, nous continuons la montée pour rejoindre le « centre » de l’île, situé en haut de celle-ci et manger un morceau. Sur notre chemin, nous remarquons de nombreux enfants et habitants en costumes et tenues traditionnelles se diriger vers l’école et les suivons. Dans la cour, de la musique et des enfants de tous âges représentant chacun une personne de la société : soldat, médecin… Aujourd’hui, le 2 août, l’île fête « el dia del campesino », la journée du paysan, ou « dia de la Revolucion Agraria » (journée de la révolution agraire) de son nom officiel, une date célébrant la réforme agraire de 1953 (pour plus d’infos, n’hésitez pas à lire ce court article en espagnol).

Après cet interlude historique et musical, nous nous arrêtons dans un petit restaurant avec vue sur l’autre versant de l’île pour déjeuner avant de marcher jusqu’au mirador Palla Khasa où nous profitons de la vue sublime sur le lac et les chaînes montagneuses à l’horizon. Nous souhaitions initialement marcher jusqu’au nord de l’île mais nous avons malheureusement eu confirmation que la « frontière » entre sud et nord était fermée en raison d’un conflit local.. Il semblerait qu’un an plus tard la situation soit toujours la même mais n’hésitez pas à vous renseigner une fois sur place, on ne sait jamais !

De retour vers notre auberge, nous nous arrêtons dans une petite boutique où nous discuterons très longuement avec la vendeuse, une jeune femme charmante qui nous explique tout le processus de fabrication des pulls et autres vêtements vendus ici. Ses parents tenant un petit restaurant à quelques pas du lieu où nous dormons, nous décidons d’y aller le soir même.

Dans la pénombre la plus totale, éclairés à l’aide de nos téléphones portables, nous nous rendons dans ce petit restaurant très typique. Il s’agit en réalité de la maison des restaurateurs, dont l’étage a été aménagé avec quelques tables. L’endroit est chaleureux et le repas, fait maison bien sûr, excellent ; tout est réuni et nous passons une très jolie soirée !

Jour 12 : Isla del Sol

Ce matin, une fois émergés de nos sacs de couchage et installés sur la petite terrasse pour un petit déjeuner face au somptueux lac Titicaca, nous songeons à la journée que nous allons faire. Nous souhaitons voir l’Isla de la Luna, à quelques minutes en bateau de là, mais hésitons également à rester sur place tant le lieu est ressourçant et agréable. Finalement, lorsque l’hôtesse de maison vient nous voir pour savoir si nous souhaitons rester une nuit de plus, elle nous informe que le bateau pour l’Isla de la Luna est déjà parti… Nous profiterons donc d’un jour de plus sur cette île enchanteresse !

Munis d’un petit sac à dos, d’eau, et de notre appareil photo, nous sortons profiter de la journée. Nous nous arrêtons dire bonjour à la jeune vendeuse qui nous conseille d’aller à la plage où « l’on peut se baigner car l’eau n’est pas très froide en ce moment : 13°C ». On fera l’impasse de la baignade mais la perspective d’une balade jusqu’à la jetée nous tente bien ! Nous achetons donc des sandwichs que sa maman accepte gentiment de nous préparer puis partons accompagnés d’un chien qui a croisé notre route.

C’est beau. Tout simplement magnifique et si paisible ! Nous contemplons la vue sur le lac, les femmes travaillant dans les champs, les troupeaux de moutons qui paissent tranquillement, les couleurs intenses sous le soleil tapant. Nous humons l’air chaud et apprécions la douceur du vent au fur et à mesure que nous descendons vers le rivage, où nous déjeunerons tranquillement. Abandonnés par notre ami le chien après qu’il a mangé un morceau de sandwich, nous remontons le chemin et passons l’après-midi à visiter l’autre partie de l’île, tout au sud. Puis, en début de soirée, nous nous arrêtons près du restaurant Las Velas dont nous avons entendu le plus grand bien. Ici, il faut être patient ! Nous avons commandé une truite sauvage pêchée dans le lac dès l’ouverture du restaurant et mangé plus de 2 heures après, patientant en regardant le soleil se coucher, puis grâce à un jeu de Uno, à la lumière de la bougie.

Jour 13 : Direction le Pérou

Ce matin, pas question de louper le bateau ! Nous prenons la navette pour Copacabana : la ville est bondée et en fête. Dans deux jours sera célébrée la fête de l’Indépendance de la Bolivie. A cette occasion, de nombreux visiteurs viennent effectuer un pèlerinage en hommage à la Vierge de la Candelaria, la vierge noire sainte patronne de la ville. L’occasion également de demander protection à la Vierge en faisant bénir sa voiture, une tradition ici.

Mais nous ne nous attarderons pas sur les festivités, notre projet du jour étant de trouver un bus pour passer côté péruvien et dormir dans la ville de Puno. Nous trouvons rapidement un bus par le biais d’une agence comme il en existe tant dans le centre de Copacabana. Le trajet se déroule sans embûche même si le passage de la frontière est assez inattendu ! En effet, arrivé à proximité de la frontière, le chauffeur nous demande de descendre et nous explique qu’il nous retrouvera « de l’autre côté ». Nous suivons le mouvement et marchons quelques mètres pour entrer dans un petit bâtiment sur le bas-côté de la route : celui de la police de l’immigration, qui valide ou non votre entrée au Pérou. Nous obtenons assez rapidement notre tampon et passons donc à pied côté péruvien, à la recherche de notre bus. Le spectacle est surprenant. Tout autour de nous, des vendeurs ambulants, beaucoup de monde, mais aussi une longue file de voitures, bus, motos et autres engins motorisés qui patientent dans les deux sens au niveau des barrières marquant la frontière, lesquelles ont été baissées depuis plusieurs dizaines de minutes. Une fois ré-ouverte, la frontière crache le flot de véhicules impatients, dont notre bus où nous nous réinstallons pour terminer le trajet.

Arrivés à la gare routière de Puno, nous prenons un taxi pour un petit hôtel proche du centre-ville, où nous passons la nuit.

Jour 14 : Cuzco

Pour notre premier jour au Pérou, nous avions prévu de découvrir quelques îles sur le lac Titicaca. Nous nous rendons donc de bonne heure sur les rives du lac où nous discutons avec les vendeurs de billets. Malheureusement nous ne trouverons personne pour nous emmener sur l’Isla Amantaní, tous les bateaux offrant désormais le même parcours touristique : un arrêt sur les îles Uros où est proposée une visite des lieux ainsi qu’un déjeuner avec les locaux puis le départ vers d’autres îles où l’on peut passer la nuit chez l’habitant. Comme nous ne voulons pas perdre plus de la moitié de notre journée en visite organisée, nous décidons de partir vers la gare routière où nous achetons des billets pour Cuzco avec la compagnie Transzela. Le voyage est très agréable dans cet énorme bus tout confort ! Après presque 8 heures de route nous arrivons enfin et partons à la recherche d’une auberge pour la nuit. Nous posons nos affaires à l’auberge Hospedaje Familiar Munai Wasi où nous profitons d’un thé aux feuilles de coca bien chaud avant de sortir dîner.

Jour 15 : Cuzco

Ce matin nous quittons l’auberge et allons prendre nos quartiers quelques maisons plus bas, au Kuska Hostal. Avant de partir à la découverte de Cuzco, nous discutons avec la patronne des lieux afin de trouver un chauffeur qui accepterait de nous emmener à travers la vallée sacrée demain. Une fois cette mission accomplie, nous partons déambuler à travers les rues de la ville, passons dans le centre historique, côtoyons les locaux au grand marché couvert. Il fait beau, chaud, et bien que le pays soit sans nul doute plus touristique que la Bolivie voisine, nous apprécions les lieux sans être trop alpagués par les vendeurs ambulants. L’allée Loreto est fascinante, avec ses murs incas composés d’énormes pierres parfaitement alignées et empilées. Puis nous finissons notre journée dans le quartier San Blas avant de rentrer par de petites rues quasi désertes jusqu’à notre auberge.

Cuzco, plaza san blas
Cuzco, mur inca

Jour 16 : Pisac et les alentours de Cuzco

Après un petit-déjeuner sur la terrasse au soleil, avec vue sur la ville, nous retrouvons Vladimir, notre chauffeur pour la journée. Ce jeune homme est étudiant et propose ses services de taxi aux touristes afin de gagner un peu d’argent. Il nous dépose d’abord à l’entrée du site de Pisac situé à un peu plus de 3000 m d’altitude, et nous convenons de nous retrouver en bas, dans le village, quelques heures plus tard. Nous achetons ici notre boleto turistico – ticket d’entrée unique pour de nombreux sites de la Vallée Sacrée dont Pisac – et afin de profiter pleinement des lieux, nous prenons les services d’un guide que nous partageons avec un couple franco-brésilien rencontré sur place. Si vous aussi vous allez visiter les ruines de Pisac, n’hésitez pas à en faire autant ! Les lieux prennent véritablement vie grâce à ces hommes et à ces femmes qui vous expliquent l’organisation de la citadelle et le fonctionnement de la société inca : passionnant ! Sans lui, nous aurions vu beaucoup de pierres et des terrasses agricoles… mais pas compris grand chose. A la fin de la visite guidée, nous descendons à pied par un chemin sinueux mais tout à fait praticable. Après une bonne heure et demie, nous arrivons au village de Pisac. Il faut bien le dire, retrouver Vladimir a été un peu compliqué… A tel point que nous allons manger un morceau afin de pouvoir profiter d’un réseau wifi et de l’appeler via Whatsapp. Une fois les explications données, nous nous retrouvons enfin et prenons la route pour nos autres visites de la journée.

Après avoir tant apprécié Pisac, nous sommes déçus de Tambomachay et Q’enqo. A Tambomachay, les touristes se pressent pour voir un bain cérémoniel inca en pierre qui ne nous a pas subjugués… Q’enqo est un lieu plus intriguant. Signifiant « zigzag »,il s’agit d’un grand rocher sous lequel se trouvent des escaliers, galeries et autel. Nous aurions aimé en savoir plus sur ce lieu mais il n’y avait malheureusement personne -à l’exception de contrôleurs de tickets à l’entrée- au moment de notre visite, qui fut donc rapide.. et peu instructive.

Alors que le soleil commence à décliner, Vladimir nous dépose à Sacsayhuamán. S’il ne reste aujourd’hui que 20% des constructions d’origine, nous sommes néanmoins impressionnés à seulement imaginer ce que cela a été, du fait de l’étendue des ruines et de la taille des fortifications et pierres restantes. Ici aussi, il doit être intéressant d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de ce fort, a priori important tant sur le plan tant religieux que militaire, et qui offre une vue superbe sur la ville de Cuzco en contrebas.

Jour 17 : Moray et les salines de Maras

Ce matin, après un bon petit déjeuner, nous allons dans le centre de Cuzco acheter nos billets de train et d’entrée au Machu Picchu. Disons le clairement, le Macchu Pichu est LE lieu de visite incontournable du Pérou, alors les prix sont à la hauteur du tourisme : élevés ! Avec Inca Rail, nous payons 136 dollars pour nos 2 billets de train Ollantaytambo-Aguas Calientes (aller-retour)… Nous nous rendons ensuite à Dircetur pour acheter nos billets pour le Machu Picchu, mais ceux-ci nous redirigent vers la « Direction Régionale de la Culture » où nous pouvons enfin acquérir les précieux pour la modique somme de 158 soles, soit un peu plus de 40€ chacun. Ça fait un peu mal mais bon, qui sait si nous aurons à nouveau l’occasion de voir le Machu Picchu :)

De retour à l’auberge, nous récupérons nos affaires et prenons un taxi qui nous dépose à un point de départ de minibus dans Cuzco : direction Ollantaytambo ! Le trajet dure environ 1h30, probablement la plus longue heure et demie de notre vie… Roulant à toute vitesse sur les routes de montagne, le chauffeur nous fait plusieurs frayeurs, et c’est soulagés que nous arrivons enfin à Ollanta, où nous rejoignons la Casa del Abuelo (qui s’appelle aujourd’hui Doña Catta Inn). Nos sacs déposés, nous allons manger à quelques mètres de là, dans un café moderne qui fait l’angle de la rue. Depuis la terrasse, nous profitons d’une vue parfaite sur les spectaculaires ruines de la ville que l’on a hâte de découvrir !

Une fois rassasiés, nous rejoignons la Plaza de Armas et trouvons Nestor, un chauffeur de taxi qui accepte de nous conduire au site de Moray et aux salines de Maras. Si prendre le taxi est bien que plus cher que le bus, nous apprécions néanmoins cette après-midi en taxi qui nous permet non seulement de découvrir la région en profitant d’arrêts photos inopinés, mais également d’échanger avec Nestor et d’en apprendre un peu plus sur la vie et le quotidien des péruviens.

Moray, comme beaucoup d’autres sites archéologiques vus au Pérou, est déroutant ! Il s’agit de terrasses agricoles expérimentales, au nombre de trois et en forme de cercles concentriques, de véritables laboratoires grandeur nature qui permettaient aux Incas de simuler des microclimats et de déterminer les cultures à développer. Une fois de plus nous sommes fascinés par la capacité de cette civilisation à développer des techniques agricoles et architecturales de pointe : leur ingéniosité est vraiment incroyable !

Nous continuons ensuite notre route pour rejoindre les salines de Maras. En arrivant par une petite route de montagne sinueuse, nous contemplons les terrasses blanches qui s’étendent en contrebas. Contrastant avec les montagnes terreuses tout autour, les salines de Maras sont saisissantes. Servant depuis l’époque inca, les salines sont aujourd’hui la propriété d’une coopérative dont les membres sont uniquement les familles de la ville de Maras, permettant ainsi la redistribution des revenus à la communauté. Attirant de nombreux touristes, les salines valent néanmoins le détour, tant par le paysage incroyable qu’elles offrent que par leur histoire et leur situation géographique : à plus de 3200 mètres, un source jaillit et donne naissance à un petit cours d’eau très salé qui est dévié vers les bassins, où est opérée l’extraction du sel après évaporation. Au-delà du sel, vous trouverez notamment en vente du chocolat au sel de Maras : un délice !

Après ces jolies découvertes, nous rentrons avec Nestor à Ollantaytambo pour une bonne nuit de sommeil avant la journée tant attendue : celle de la découverte du Machu Picchu !

Jour 18 : Le jour tant attendu : découverte du Machu Picchu

Ce matin départ dans le train de 7h20 pour Aguas Calientes. Le trajet qui dure environ 2 heures est très agréable, de même que le paysage. A l’arrivée, nous allons à l’hôtel Gringo Bill’s où nous avons réservé une nuit afin de ne pas nous presser pour rentrer ce soir. Les sacs déposés, nous allons acheter nos billets de bus pour monter au Machu Picchu (eh oui, nous avons été un peu fainéants pour le coup et n’avons pas opté pour le mode randonnée jusqu’à l’entrée du site) et profitons ensuite de la fin de matinée pour nous balader dans Aguas Calientes… qui n’a en effet aucun intérêt ! Après avoir déjeuné, nous prenons le bus qui nous conduit à l’entrée du Machu Picchu en une vingtaine de minutes. Nous avons beaucoup hésité pour l’heure et le format de visite du Machu Picchu ! D’abord, nous souhaitions faire l’ascension du Wayna Picchu, mais tous les billets étaient vendus même en se renseignant 1 mois avant (l’inconvénient de voyager au mois d’août !) Nous avons ensuite longuement réfléchi à faire la montée du Cerro Machu Picchu mais celle-ci n’est possible que le matin. Et après avoir lu de nombreux blogs et avis de voyageurs et bien réfléchi, nous avons décidé que nous ferions la visite l’après-midi car cela nous semblait être la meilleure option pour profiter des lieux sans trop crouler sous les groupes de touristes. Cela excluait donc la possibilité d’une randonnée matinale mais nous avons finalement été ravis de notre choix !

En effet, en visitant le Machu Picchu l’après-midi, nous avons pu faire 2 fois le tour du site et surtout profiter de lieux assez calmes ! A notre descente du bus, nous avons tout de suite demandé à un guide de nous accompagner, indispensable selon nous pour bien comprendre l’organisation et l’histoire du Machu Picchu. Après avoir fini notre visite guidée, nous sommes donc sortis… pour entrer à nouveau sur le site ! Eh oui, l’entrée étant possible jusqu’à 16h, nous avons fait en sorte de finir notre premier tour juste avant. C’est donc seuls que nous y sommes retournés, et quel bonheur ! A cette heure-ci, les lieux sont vidés des groupes de touristes ! Bien sûr, vous n’êtes pas seul, mais vu l’étendue du site, nous avons pu largement profiter d’espaces quasi-déserts pour prendre de chouettes photos et revoir toutes ces merveilles archéologiques ! Un vrai bon choix selon nous, que nous recommandons chaudement ! :) Nous sommes donc sortis au moment de la fermeture du site et avons pris l’un des derniers bus pour Aguas Calientes. Là, nous avons passé une soirée sans grand intérêt dans la ville elle-même, mais les yeux et l’esprit remplis de la magie du Machu Picchu, notre première merveille du monde à deux !

Jour 19 : Ollantaytambo

De retour à Ollantaytambo par un train matinal, nous nous installons à la Casa del Abuelo Riverside avant de sortir déjeuner. Mais cela ne se passe pas comme prévu : dans la ville, une panne d’électricité généralisée rend tout un peu compliqué ! Pas de lumière (mais en journée ce n’est pas tellement dérangeant), pas de four pour les restaurants… et en ce qui nous concerne, pas de distributeur pour retirer de l’argent ! Or, nous n’avons plus rien… Après être retournés à l’auberge pour se faire rembourser (temporairement) une partie de la nuit, nous allons enfin pouvoir manger ! La suite de l’après-midi est placée sous le signe du repos, les ruines d’Ollanta étant noires de monde au moment où nous souhaitons y aller. Il faudra attendre les alentours de 18h pour que l’électricité revienne dans la ville et que nous puissions enfin récupérer des soles pour la fin de notre voyage.

Jour 20 : Ollantaytambo

Ce matin, nous préparons nos sacs à dos que nous laissons dans une pièce sécurisée à l’auberge, et partons visiter les ruines d’Ollantaytambo. Il fait un temps sublime et il y a peu de monde sur ce site ô combien impressionnant ! Taillée à flanc de montagne, la forteresse d’Ollanta surplombe la ville et est constituée de terrasses et d’un temple cérémoniel. C’est l’un des rares endroits où les conquistadors perdirent une bataille majeure, assaillis par flèches, lances et rochers projetés du haut des terrasses et inondés grâce à des canalisations prévues à chaque niveau de la forteresse et qui furent ouvertes pour embourber les cavaliers en contrebas. Nous faisons le tour des ruines qui se poursuivent au-delà des impressionnantes terrasses et terminons alors que les nombreux bus de visites organisées ont envahi les lieux.

L’après-midi, nous cherchons le chemin qui mène aux ruines de Pinkulluna. L’entrée se trouve dans la Calle Lari et est bien indiquée, mais nous sommes passés une première fois à côté sans la voir et avons ensuite tourné un petit moment ! Ce sont finalement deux petites filles qui nous y accompagneront moyennant quelques gâteaux en échange ;)

C’est par un petit sentier escarpé que l’on atteint les ruines qui offrent une vue panoramique superbe sur la ville et les ruines d’Ollanta visitées le matin. Avec en prime le bonheur d’être seuls (nous n’avons croisé qu’une famille et un couple qui ne sont pas montés jusqu’en haut) !

Après cette bonne journée de découvertes, nous récupérons nos affaires et c’est en taxi que nous rentrons à Cuzco, bien décidés à ne pas renouveler l’expérience du combi qui a manqué de nous tuer à l’aller ! Nous avons réservé une nuit à l’auberge où nous étions il y a quelques jours, le Kuska Hostal, très appréciée pour son hospitalité et son petit-déjeuner en terrasse.

Jour 21 : Dernier jour à Cuzco

Pour notre dernier jour, nous n’avons rien prévu de bien fou : du repos, de la flânerie dans les rues de Cuzco et l’achat de quelques souvenirs. Malheureusement, cette journée se résumera pour moi à dormir et à recevoir la visite d’un médecin appelé par le bel hôtel où nous avons choisi de passer notre dernière nuit, El Balcón Cusco. La sauce des pâtes mangées la veille au soir n’est pas passée et c’est shootée par une petite piqûre médicamenteuse et de nombreux cachets que je finirai ce séjour et surtout le trajet retour jusqu’à Paris. Pas de quoi altérer le souvenir de ce merveilleux voyage néanmoins !

Si le Pérou est incroyable par son histoire grandiose et ses richesses architecturales, la Bolivie restera notre grand coup de cœur : de la gentillesse de son peuple à la découverte de ses paysages extraordinaires, ce pays est incroyable ! Reste à prévoir un nouveau voyage afin d’en découvrir toute la partie est, du bassin amazonien au Chaco en passant par le Gran Chiquitania.

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